Le statut cohabitant est injuste ! Il engendre de graves conséquences financières pour les personnes qui voient leurs allocations sociales « rabotées » par le simple fait de vivre sous le même toit que quelqu’un d’autre. Il faut en finir avec ce statut.
C’est une invention qui date de 1981, une époque où la crise économique frappait la Belgique et où le nombre de chômeurs était très élevé. Des économies budgétaires ont été réalisées sur les allocations de chômage. La catégorie des « non-chefs de ménage » est alors scindée en deux sous-catégories : les travailleurs vivant seuls (les isolé·es) et les cohabitant·es (principalement des femmes).
Ce statut engendre de graves conséquences financières pour les allocataires sociaux (les malades, invalides, pensionné·es, chômeurs et chômeuses) qui voient leurs allocations « rabotées » par le simple fait de vivre sous le même toit. Alors que ces personnes ont cotisé à la sécurité sociale exactement comme les autres catégories de demandeurs d’emploi. On les appauvrit donc, sans raison.
Exemples concrets :
- Vous êtes en incapacité de travail (cohabitante) et percevez des allocations minimales ? À partir du 7ème mois, vous perdez 207,48 euros par rapport à une personne isolée.
- Vous percevez des allocations de chômage minimales. A partir du 13ème mois, vous aurez 357,24 euros de moins qu’une personne isolée ! Votre allocation sera donc de 997,62 euros/mois, soit 368,38 euros de moins que le seuil de pauvreté.
Que veut la FGTB ?
La FGTB revendique la suppression de ce statut cohabitant et l’individualisation des droits en matière de sécurité sociale et d’assistance sociale.
Selon la Cour des Comptes, l’alignement des allocations « cohabitant·es » sur le taux des allocations « isolé.es » coûterait 1,86 milliard d’euros et bénéficierait à 584 000 personnes. Près d’un demi-million de personnes percevraient ainsi en moyenne 3 100 euros bruts en plus par an. Une somme qui bénéficierait aux plus fragilisés de la société. Et serait dépensée dans l’économie réelle : alimentation, biens de première nécessité, visite chez le médecin ou d’autres soins de santé pour eux-mêmes ou leurs enfants.