L’extrême droite ne soutient pas la justice fiscale ou une contribution juste de la part des grosses fortunes. Au contraire, elle soutient des politiques qui protègent les intérêts des couches les plus riches de la population. Au détriment d’une plus grande égalité sociale. Faisons le point.
L’extrême droite chouchoute les grosses fortunes. Car elle assure que leurs immenses avoirs et leurs plantureux bénéfices sont déjà suffisamment taxés et que plus d’impôts mèneraient à un « Etat tout puissant ». Cet argument passe sous silence le fait que l’évasion fiscale par les grandes fortunes et les grosses entreprises est un problème majeur, qui contribue à l’augmentation des inégalités et qui mine les services publics. La fiscalité est la clé de la redistribution des richesses, via la sécurité sociale et les services publics ! Mais cela n’intéresse absolument pas l’extrême droite.
Les intérêts des riches
En s’opposant aux mesures qui font contribuer davantage les riches et les grosses entreprises, l’extrême droite démontre que sa priorité est de protéger les intérêts des riches, plutôt que de viser une société plus juste et plus égalitaire. Ceci est en profonde contradiction avec l’approche qui plaide pour une contribution juste des grosses fortunes. Ils s’opposent par ailleurs aussi à une augmentation de la taxe sur les comptes-titres. Il faut savoir que cette taxe est de 0,15% sur les comptes-titres d’une valeur moyenne de plus d’1 million d’euros, 0, 15% !!! Mais d’après le Vlaams Belang, elle est beaucoup trop élevée.
Un vote contre une fiscalité juste
La réforme fiscale défendue par l’extrême droite se révèle plus avantageuse pour les personnes à hauts revenus. Par exemple, elle proposent de « moins taxer les collectionneurs de voitures anciennes ». Faut-il expliquer qu’on retrouve dans ce groupe peu de personnes à petits revenus ?
Au Parlement européen également, ils choisissent le camps des grosses fortunes. En 2020, les partis d’extrême droite ont voté contre des mesures qui avaient pour objectif d’introduire une fiscalité juste et de lutter contre l’évasion fiscale par les grandes entreprises et les nantis. Vous voulez qu’on crée une liste noire des paradis fiscaux en Europe ? Ou un cadastre des fortunes pour pouvoir vérifier si des impôts sont payés par les multinationales ? Ce sera sans l’extrême droite !
Des choix coûteux
L’extrême droite veut également limiter les « prélèvements publics » à un maximum de 50 % du PIB (produit intérieur brut – la « richesse » d’un pays). Encore des paroles faciles, mais gardons bien à l’esprit que ceci pourrait se traduire par des coupes importantes dans les services sociaux et les dépenses publiques. Ce qui n’améliorera bien sûr pas le quotidien du citoyen qui compte sur ces services publics.
L’extrême droite veut scinder des services essentiels comme la sécurité sociale et les soins de santé, ce qui conduit à l’inégalité, à la division et à l’appauvrissement. Une scission met le financement en péril. En effet, si la base se rétrécit et se resserre, si les risques sont répartis sur un plus petit nombre, le pot des cotisations diminuera et il y aura donc moins de capacité pour une répartition solidaire.