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Choisir une Europe sociale, c’est choisir l’avenir

Le 9 juin, nous voterons non seulement pour élire nos représentant·es politiques en Belgique, mais aussi en Europe. Les citoyen·nes des différents pays membres se rendront aux urnes pour élire celles et ceux qui siégeront au Parlement européen. L’occasion de donner à l’Europe un accent social.

Notre pays assure actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne. Parallèlement, les élections européennes approchent à grands pas. Nous sommes à un tournant crucial. En votant, nous pouvons concrètement peser sur les décisions quant à l’avenir de l’Europe. Et nous opposer à la menace des politiques d’austérité, qui mettent en péril nos droits sociaux.

Comment ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’institution européenne n’est pas une entité éloignée des citoyen·nes ou du monde du travail. La politique qui y est décidée a un impact très concret sur notre quotidien : augmentations de prix, salaires stagnants, coûts croissants des logements et de l’énergie.

L’Europe fait aujourd’hui face à de grands défis, tels que la digitalisation, la transition juste et une économie neutre pour le climat. Des défis qui demandent des investissements, et une prise en compte des réalités de la population. Personne ne peut être laissé de côté.

Parallèlement, nous attendons de l’Europe qu’elle continue à renforcer les fondements d’une Europe sociale, ne mette plus les travailleurs·ses européen·nes en concurrence et lutte contre le dumping social et l’exploitation des travailleurs et travailleuses. Comment ? A travers des taxes à l’importation basées sur les normes internationales du travail.

Pour cela, il faut intégrer des clauses sociales dans les traités commerciaux. Prévoir des sanctions en cas de violation des règles. La révision des règles relatives aux cotisations de sécurité sociale pour les travailleurs détachés est donc essentielle. Et ce, pour éviter que des entreprises peu scrupuleuses ne mettent en œuvre des mécanismes frauduleux nuisibles à tous les travailleurs.

De plus, le soutien des institutions financières, telles que les banques, aux investissements d’entreprises étrangères doit être plus strictement régulé. L’objectif : favoriser le développement local, au niveau duquel les syndicats peuvent jouer un rôle essentiel.

Dans le contexte de l’économie digitale, il est nécessaire que l’Etat puisse contrôler le respect de la législation sociale et fiscale. Que, dans un souci démocratique de transparence, il ait accès aux codes sources des programmes informatiques et puisse imposer des exigences aux entreprises en termes de stockage de données et de présence commerciale. L’Union européenne et la Belgique doivent aussi garantir leur sécurité d’approvisionnement énergétique et le transport des matières premières énergétiques essentielles.

Une Europe sociale

Le socle européen des droits sociaux doit être mis en œuvre de façon effective et contraignante. L’objectif : garantir des droits égaux pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs européen·nes. Les objectifs du sommet de Porto en termes d’emploi, de compétences et de lutte contre la pauvreté doivent être transposés en résultats concrets. Et qu’ils soit contraignants pour les Etats membres.

Pour évoluer vers une Europe plus sociale, il faut renforcer la concertation sociale et le dialogue social européen. Ceci implique d’évaluer l’impact de ce dernier, de développer un programme législatif basé sur ce dialogue et d’en mesurer les effets réels. Surtout lorsque les interlocuteurs sociaux sont exclus de la prise de décision nationale et européenne.

Etant donnés les nouveaux types d’emplois qui seront créés par la transition numérique et les changements climatiques (cf. Green Deal), il est essentiel de poursuivre et renforcer la voie du dialogue social. Mais aussi de veiller à ce que nous puissions récolter les fruits de la richesse que nous produisons. Comment ? A travers la lutte contre le dumping social et la précarité et en élargissant le mandat de l’Autorité européenne du travail et en la transformant en une véritable Inspection sociale européenne.

Parallèlement, il convient de réformer la politique économique européenne en donnant aux Etats membres la marge budgétaire suffisante pour investir dans les infrastructures sociales, dans les services publics et dans la durabilité économique. De plus, l’unanimité doit être remplacée par un vote à majorité qualifiée dans les dossiers sur la fiscalité. Ces mesures sont essentielles pour garantir le progrès social et la stabilité économique en Europe.

Plus fort, plus social, ensemble

La collaboration avec la Confédération européenne des syndicats (CES) et d’autres syndicats au sein de l’Europe est cruciale pour défendre les intérêts de millions de travailleurs et travailleuses. Pour parvenir à une société dans laquelle la justice sociale, l’égalité et la liberté sont au centre des préoccupations. Notre objectif est d’ancrer solidement ce point dans le modèle européen. De parvenir à une société dans laquelle le progrès économique, la durabilité et la justice vont de pair.

Nous invitons tous les citoyen.nes à rejoindre notre mouvement pour une Europe sociale, dans laquelle la richesse partagée et les objectifs environnementaux et sociaux sont centraux. Construisons ensemble un avenir dans lequel l’exclusion fera partie du passé et la solidarité sera la norme.

C’est l’Europe de demain. Une Europe dans laquelle nous œuvrons pour le maintien et le renforcement des droits fondamentaux à des moments importants, comme le sont la présidence belge du Conseil de l’Union européenne ou encore les élections européennes.

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